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 Les Chroniques de l'impossible.

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MessageSujet: Re: Les Chroniques de l'impossible.   Les Chroniques de l'impossible. - Page 3 EmptyJeu 14 Juin à 12:10

- Salut, mon pote.
- Qu'est-ce que tu fous là, toi? demanda l'homme aux moustaches de morse qui avait attaqué Léo et ses amis à la cathédrale. Il y a une heure encore on t'entendait crier et demander qu'on te rende tes ongles...
- J'ai fais comme toi, je me suis rendu à la patronne. Maintenant moi aussi je bosse pour Mme Levant.
Ben voyons, et elle lui laisse déjà la charge d'un prisonnier... mon dieu, s'il gobe ça il est carrément...
- OK, la cellule de ses petits copains est la dernière à droite, je vais t'ouvrir.
... débile !!!
Le morse s'avança pesamment vers la porte, introduit la clé dans la serrure et poussa. Dès que la porte s'ouvrit un poing surgit de nulle part et alla heurter le menton du geôlier, qui tituba une fraction de seconde et se resaisit pour rendre son coup à Trampa qui se tenait désormais sur le pas de la porte. René se tenait quelques pas derrière, les poings également levés dans une position de Tae-Kwen-Do artistique autant que vicieuse (elle tenait son dentier dans la main droite et comptait bien s'en servir comme d'un coup-de-poing américain)
Avant que leur opposant ne puisse riposter Léo, abandonnant le pinguin dans un coin sans vraiment le quitter des yeux, changea de cible et enfonça le canon de son pistolet dans les côtes de l'homme.
- Toi, hurla-t-il, les nerfs à vif, tu bouges pas et tu lèves les mains !!
- Vous savez que...
- La ferme !!! Lève les mains sinon j'appuie sur le bouton !!!!
- On dit une gach...
- Lève tes mains !!!!!
Au moment où les poings du morse se désserraient et que ses bras se dressaient, Trampa, sentant que Léo allait bientôt craquer*, fit rapidement le tour du garde pour venir arracher gentiment le petit pistolet des mains de notre héros. Il appuya sur un truc que Léo n'avait même pas remarqué et l'arme émit un petit bruit métallique.
- Merde, t'es même pas foutu d'enlever un cran de sûreté...
- Euh... je bluffais? dit Léo d'un ton plein d'espoir.
Le morse jura.
René, suivi par Mme Nassion, sortirent à leur tour de la cellule. Mme Nassion embrassa chaleureusement Léo (un peu trop selon lui) et René lui envoya entre les omoplates une claque vigoureuse (beaucoup trop, là c'était sûr)
Quand Léo eut reprit son souffle il demanda :
- Que fait-on de lui?
- Il faudrait l'embarquer pour lui poser quelques questions, mais si on l'assomme je pense que même René ne pourra pas le porter, répondit Trampa.
- Pas la peine, articula Léo, c'est un nouveau ici, il ne saura rien.
- C'est vrai, approuva le pinguin, nous ne travaillons pas pour Mme Levant, du moins pas depuis plus de deux jours...
- Oh, donc toi non plus tu ne nous servirais à rien, lui dit Trampa d'un air méchant...
- Euh...
- Nan, il m'a aidé à vous sortir de là, on doit l'emmener.
- Affant fa il nous fafait bfien emferdés, dit René.
- Hum, Hugette, dit Trampa, vous pourriez...
- Oh, pfardon, dit René en remettant ses dents de combat à leur place.
- Il a raison, dit Trampa, on va devoir l'embarquer. Ca nous fera quelqu'un sur qui passer nos nerfs...
- Euh...
- J'ai aussi récupéré ça, dit Léo en sortant de sa poche la liasse de papier millimétré qu'il avait volé à sa tante et roulé pour ne pas les abîmer.
- Enfin un truc intelligent, marmonna Trampa.
- Excusez-moi, mais quand est-ce que l'on s'en va d'ici? demanda Mme Nassion.
- Maintenant, trancha René.
Elle prit la tête, suivie par le pinguin toujours braqué par Trampa et de Mme Nassion. Léo fermait la marche car il avait prit un peu de retard pour pouvoir donner un coup de pied en vache au morse que Trampa venait d'assomer... puéril, mais bien mieux qu'une boule en pâte à modeler pour évacuer le stress cumulé de ces dernières heures.
- Alors à qui doit-on cette cure d'amaigrissement au pain sec à l'eau? demanda Trampa alors qu'ils parcouraient un couloir désert et arrivaient à un escalier en colimaçon qui remontait vers le rez-de-chaussée.
- A Mme Levant, répondit le pinguin. Vous avez eu du bol, moi j'ai eu droit à un régime spécial, enrichi en fer...
Il montra ses doigts meurtris.
- Levant, Levant, ça me dit quelque chose... marmonna Trampa sans prêter attention au pinguin.
- Ce ne serait pas...
Et m***e, plus moyen d'y couper.
- C'est ma tante, admit Léo du bout des lèvres.
- C'est ta tante? s'exclamèrent Trampa et René.
- J'en ai marre, râla Léo.
Au rez de chaussée ils se retrouvèrent dans une grande cuisine vide... avec une porte de service.
- J'hallucine, dit René, pas un garde, rien, j'ai jamais vu une organisation criminelle internationale aussi nulle. Et pourtant, croyez-moi...
- Oui, oui, bien sûr, la coupa Trampa, qui n'avait pas envie d'une séance nostalgie avec photos de ses souvenirs de James Bond Girl, époque Connery.
- Vous entendez ça? demanda Mme Nassion.
Trampa hocha la tête.
- Des applaudissements. Ils regardent Roland Garros, c'est pour ça qu'il n'y a personne.
- Aaaaaah... firent les autres.
René ouvrit la porte et ils se retrouvèrent...

* La ponctuation ne trompe jamais...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de l'impossible.   Les Chroniques de l'impossible. - Page 3 EmptyMer 18 Juil à 1:16

(Post collaboratif rédigé conjointement par Vardamir, mton prochain et La Laitue En Pot)

... dans un élégant jardin ombragé par de grands peupliers (qui d'ailleurs se dressaient très droits) entre lesquels se dressaient des statues pour le moins suggestives.
- Tiens, dit René, j'ai connu un agent roumain qui était capable d'enchaîner celle-là puis de passer directement sur l'autre, là-bas à côté des bégonias...
Léo rougit.
- Merci René, dit Trampa après un toussotement.
- Ma tante a toujours eu des goûts un peu particuliers, expliqua Léo, j'adorais aller chez elle enfant car elle me laissait accès à toute sa bibliothèque...
- Merci Léo, répéta Trampa tandis que le Pingouin détaillait d'un oeil intéressé la position étonnament anti-anatomique des orteils d'une des statues.
- Je plopose de nous sépaler poul tlouver une soltie à ce jaldin, intervint Mme Nassion, qui sous le coup de l'émotion avait été contrainte, pour se redonner une contenance, de reprendre son accent postiche. Elle avait ôté ses culs-de-bouteille pour en essuyer la buée.
- Excellente idée !!! approuva le Pingouin, qui partit aussitôt d'un pas qui montrait bien à Léo toute la bonne volonté dont il faisait preuve.
- Pas si vite, dit sèchement René en l'attrapant par le col, toi tu restes avec moi.
- Euh... je peux pas plutôt rester avec Léo ?
- Ben voyons, prends-nous pour des cons, dit Trampa.
- Ouais, tu nous auras pas comme ça, surenchérit Léo pour bien montrer que lui non plus ne se laisserait pas avoir.
- Lendez-vous ici dans cinq minutes poul voil si l'on a tlouvé comment soltil, conclut Mme Nassion.

Dix minutes plus tard, Trampa, Mme Nassion et René – qui tenait toujours fermement le Pingouin par l'oreille – faisaient le pied de grue en attendant le retour de Léo, qui arriva enfin en arborant un petit sourire en coincoin satisfait.
- Où étais-tu passé ? demanda Trampa.
- Eh bien figurez-vous qu'en trébuchant sur une souche, je suis tombé sur un garage, qui n'était pas fermé. Je suis entré et j'ai trouvé une voiture avec les clés sur le tableau de bord, prête à démarrer...
- Bien joué ! firent en choeur Trampa et René.
- ... alors, comme nous sommes à pied, j'ai crevé les pneus pour ne pas qu'ils nous suivent, ajouta-t-il en brandissant le coupe-papier de sa tante avec l'air satisfait de celui qui attend les remerciements et des claques dans le dos.
A défaut, il en reçut une en pleine figure.
- Incapable ! hurla René.
- Il ne nous reste plus qu'à espérer qu'on puisse changer les roues, s'exaspéra Trampa. Huguette, voulez-vous bien aller surveiller nos amis devant leur télé, et nous tenir au courant régulièrement ?
René s'éloigna. Les autres suivirent Léo jusqu'au garage pour constater les dégâts.

Trente minutes plus tard, alors que Trampa finissait de monter la dernière roue, René revint, l'air catastrophé.
- Qu'y a-t-il, demanda Trampa d'un ton paniqué, on a fait trop de bruit avec le cric ?
- Il me semblait bien avoir entendu Léo crier... Non c'est pas ça, le match est fini et Federer s'est encore fait latter par Nadal. Ils arrivent, ils sont furieux, ils veulent descendre en ville pour tout casser, il faut vite partir !
- Mon Dieu c'est hollible !
- Ne vous inquiétez pas, il prendra sa revanche à Wimbledon...
Trampa ôta le cric et ils embarquèrent : lui prit le volant et René la place du mort après avoir jeté le Pingouin dans le coffre qu'elle ferma à double tour. Léo et Mme Nassion s'entassèrent sur la banquette arrière.
Tandis qu'ils suivaient un chemin de terre pour sortir de la propriété, ils virent les sbires de Solène faire irruption dans le jardin. Ceux-ci, les voyant s'enfuir, tentèrent de les arrêter en leur lançant des balles de tennis et, quand ils furent à court (de tennis), leurs raquettes.
Nos héros, après avoir refait leur stock sans passer par la case Dekatlon, mirent les gaz et rejoignirent la route en emportant au passage la barrière en bois qui avait voulu leur tenir tête.

Tandis qu'ils faisaient route vers Cologne, qu'un panneau indiquait comme se situant à une quinzaine de kilomètres, René, qui examinait les feuilles de papier millimétré que Léo avait récupérées sur le bureau de sa tante, lâcha un juron.
- Quoi ?
- Il manque la feuille de Cologne !!
- Faites voir, demanda Léo.
Effectivement, la feuille en question, marquée de son « I » révélé par l'eau du bénitier de la cathédrale, avait disparu. Néanmoins, quelque chose gênait Léo.
- Pourtant il y a bien dix feuilles. Je ne comprends pas.
- Faites voir, demanda Trampa.
Conduisant d'une main, Trampa examina rapidement les feuilles. La feuille de Lourdes était bien là avec son « E », mais de celle de Cologne, nulle trace. Une autre feuille, vierge de toute lettre, l'avait remplacée.
- J'ai l'impression que cette feuille-ci – il en agita une – est la feuille de Cologne mais que la lettre a été effacée. Regardez, on voit les points qui indiquent la localisation de la ville. Je les reconnaîtrait entre mille.
- Faites voir, demanda Mme Nassion.
Elle regarda rapidement les feuilles, mais il semblait qu'elle avait déjà une idée en tête.
- Léo, mon chéli, quand nous étions dans le tlain poul Cologne, tu n'as pas été bousculé pal un homme qui tenait une liasse de papier millimétlé ?
- Euh, si, maintenant que vous en parlez, il me semble bien que...
- Je me disais bien que j'avais vu cela, continua Mme Nassion d'un air mystérieux. Cet homme n'aulait pas été gland, avec une musculatule implessionnatne et, quand il s'est excusé, une voix tlès pénétlante ?
- Euh, ben oui...
- Et ça ne te lapèle pas quelqu'un ?
Léo cogita quelques instants, puis s'exclama :
- Notre geôlier !!
- Exactement !!
- Génial, Mme Nassion !! s'enthousiasma Trampa. Et alors ??
- Eh bien il semblelait que Mme Levant, nous voyant alliver à Cologne, a voulu gagner du temps et nous a volé la feuille pour nous olienter sur une fausse piste. Mais en nous plenant le tas de feuilles elle a lemis l'oliginal avec les autles. Comme nous avont leplis ces feuilles à notle toul, glâce à Léo (Léo s'enfonça dans son siège pour se faire le plus petit possible) nous avons de nouveau en notle possession la feuille oliginale. Et nous devons donc letoulner à Cologne poul tlouver le vlai lévélateul, que visiblement Mme Levant n'a pas tlouvé, puisque la feuille de Cologne est toujouls vielge.
Un silence assez long, perturbé seulement par le bruit de quelques neurones abandonnant la partie, suivit cette explication.
- Eeeeeeet donc, s'aventura Trampa, nous devons recommencer à zéro nos recherches à Cologne.
- Voilà...
- Et merde.

...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de l'impossible.   Les Chroniques de l'impossible. - Page 3 EmptyMer 18 Juil à 2:53

(Post collaboratif rédigé tardivement par Vardamir, mton prochain et La Laitue En Pot)

- Faute de meilleure piste, je propose que nous retournions à la cathédrale, suggéra Léo qui, comme beaucoup, appréciait énormément les lieux de culte.
- Si personne n'a une meilleure idée...
Quelques minutes plus tard la voiture de Solène se garait sur le parvis de la cathédrale.
- Par où commencer ? s'enquit René en extirpant le Pingouin du coffre.
- Et si on allait à la Châsse ? suggéra Léo.
Ils se dirigèrent vers le fond du monument et s'arrêtèrent devant le coffre.
- On a du pot, je l'ai gardé, remarqua Léo en donnant sur la serrure de la grille deux violents coups de yaourt qui en eurent finalement raison.
- Halt ! Gu'est-ce gue fous faiteu ? s'exclama une voix scandalisée derrière eux.
- Huguette, pouvez-vous fermer l'église et vous occuper du prêtre ?
- Bonvaï !!
- Qu'est-ce qu'on fait, on ouvre la Châsse ? demanda Trampa.
Léo semblait plongé dans une profonde méditation.
- Je sais, s'exclama-t-il soudain, il faut tirer la Châsse !
- Excellent, approuva Trampa qui se saisit du coffre et l'amena vers lui.
- Regardez la dalle qui se trouvait en-dessous, il y a un message gravé dessus !
- Quels sont ces glyphes abscons ? Ah non, c'est en français...
- Un messacheu difin ! s'extasia le prêtre qui avait suivi toute la scène fermement immobilisé par René.
- « Ah ah ah, je t'ai bien eu mon tout petit Léo ! Signé : S.L. » Qui cela peut-il bien être ? s'interrogea Léo.
- A ton avis ? rugit Trampa, en nage, en lui assénant une nouvelle beigne, ainsi qu'au Pingouin pour faire bonne mesure. Toi et tes foutues cathédrales ! Il ne nous reste plus qu'à trouver le révélateur, et nous n'avons aucune piste !
- Il faut dire que Mme Levant est très forte, elle avait prévu deux pièges différents dans cette église...
- Oui, ç'aurait été dommage de les rater, avec le mal qu'elle s'est donné, tenta Léo.
- Silence, crapule hitléro-trotskiste ! tonna René, provoquant chez le prêtre un signe de croix frénétique.
- Il me semble que nous n'avons plus lien à faile dans cette cathédlale, conclut Mme Nassion en se dirigeant vers la sortie.

Quelques minutes plus tard, le groupe était réuni dans la voiture.
- Et maintenant, que faisons-nous ? demanda René.
- Comment trouver le révélateur ?
- Où pouvons-nous aller ?
- Si vous me détachiez ?
- Quand est-ce qu'on mange ?
- La ferme, vous deux.
- Mine de lien, il est une heule et qualt, remarqua Mme Nassion. On poullait peut-êtle tlouver une bonne choucloute, ça nous aidelait à lélfléchil.
- Allons chercher un restaurant dans le centre-ville, proposa Trampa en démarrant.
Alors qu'ils avaient atteint le centre-ville et patientaient à un feu rouge derrière une longue file de tracteurs, un homme s'approcha de la voiture et déposa un papier sous l'essuie-glace.
- C'est une pub, déclara Léo qui était descendu de la voiture pour l'enlever. Ca dit en gros ceci :

REVELATION
La nouvelle eau de Cologne de Bühren
En vente uniquement dans nos boutiques
On s'en fout, dit-il en froissant le papier, on cherche un produit liquide caractéristique de Cologne qui agirait comme un révélateur. Ils sont lourds avec leurs pubs...
Trampa échangea un regard avec René.
- ...
- ...
- ...
- ..?
- ..?!?
- !!!!
- C'est quoi l'adresse de la boutique ?
- 123, Paillettestrasse.
- OK, on va y faire un tour juste pour voir, dit doucement René, qui avait décidé d'abandonner le combat.
- Mais j'ai faim, moi...
- La ferme.

Après avoir bravé la circulation, nos héros arrivèrent en vue de la boutique Bühren, qui semblait être une de ces boutiques dans lesquelles le simple fait d'entrer signifiait que vous faisiez partie des plus grosses fortunes de la ville.
En se servant de Mme Nassion pour amadouer le portier en costard, il pénétrèrent dans cet antre de la parfumerie de luxe. Ils repérèrent immédiatement en tête de gondole des panneaux annonçant contre toute évidence qu'ici on pouvait trouver Révélation, la nouvelle eau de Cologne de Bühren. En effet, de bouteilles ou de flacons, nulle trace.
- La poisse, tout a déjà été acheté.
- Guten Tag, meine Frau, dit la caissière à une vieille dame qui posait sur son comptoir une bouteille du fameux parfum. Sie sind glücklich, es ist der letzte Flakon.
- Venez, on sort et on attend la vieille dame dehors pour la convaincre gentiment de nous céder son flacon. On va lui faire une offre qu'elle ne pourra pas refuser, dit Trampa après que Léo lui eut traduit.
Ils sortirent en silence et chopèrent au passage Mme Nassion qui avait improvisé de très intéressantes traductions allemandes des signes du zodiaque pour occuper l'attention du vigile.
Lorsque la petite vieille fut sortie de la boutique ils la suivirent jusqu'à une ruelle sombre. René, postée au coin, fit éclater à son passage un sac en papier rempli d'air. Le bruit soudain la fit tomber dans les pommes. Léo rattrapa de justesse la bouteille d'eau de Cologne pendant que Mme Nassion appelait civiquement le 112. Sur ces entrefaites ils désertèrent les lieux, après avoir calé la tête de la vieille dame à l'aide de l'écharpe rose de René.

Dix minutes plus tard, assis à la terrasse d'un restaurant à choucroute suffisamment loin du lieu de leur forfait, nos héros ouvrirent le flacon de Révélation, et en firent couler quelques gouttes sur la feuille de Cologne.
Au bout de quelques secondes un « I » majuscule apparut.
- Ta tante est super douée, dit Trampa à Léo d'un ton amusé. Elle avait 25 chances sur 26 de nous orienter sur une fausse piste avec sa fausse feuille, et elle n'a même pas réussi...
- Bon, ben c'est encore un « I », ça servait vachement à quelque chose de nous refaire courir dans tout Cologne, dit René.
- Allez, on finit notle choucloute et on quitte cette ville. On va où aplès ?
- Cognac...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de l'impossible.   Les Chroniques de l'impossible. - Page 3 EmptyJeu 19 Juil à 17:09

Avant de partir vers de nouvelles aventures, nos héros décidèrent de faire quelques emplettes vestimentaires en ville, en remplacement de leurs effets disparus chez Mme Levant. Ils firent leurs valises sans mal et se dirigèrent ensuite vers l'aéroport le plus proche, à l'aide de la voiture dérobée à Solène -une Volwagen-
Par soucis d'économie, ils prirent un vol direct petit courrier (escales à Valence et Saint-Etienne), pour la maudite somme de 2 timbres à 0,60€ par personne.
La compagnie aérienne, sponsorisée par William Saurien, proposait gratuitement aux passagers une choucroute garnie aux queues de lézard. Ce mets, offert à volonté, tenta Mme Nassion qui en reprit plusieurs fois.
Le voyage fut sans soucis ; seuls quelques soubresauts dus à des turbulences au voisinage de Valence secouèrent l'appareil. Les conséquences durent le renversement de la gamelle contenant 150 kilos de choucroute, qui s'écoulèrent dans le couloir principal. Une équipe de patineurs artistiques en déplacement à Saint-Etienne s'en donnèrent à coeur joie.
Quelques passagers se plaignèrent au service de réclamation, du fait que René et Trampa avaient joué au tennis pendant tout le vol, avec le poisson servi au goûter en guise de filet. Ils ne s'en fichaient guère.
Ben quoi, faut bien tester le matériel ! se défendit Trampa
Arrivés à 18h, ils se rendirent sans tarder au centre-ville de Cognac, se sentant talonnés au pied levé par l'équipe de Tata Solène.
Leur premier objectif était de trouver un point de chute silencieux afin de récupérer leur énergie. Inspiré par l'enseigne de l'hôtel « Au lit on dort », Léo demanda à ses compagnons si l'endroit leur convenait.
Ca va ne t'en fais pas, assura Mme Nassion.
Encore par soucis d'économie, ils ne réservèrent qu'une seule chambre, avec placard intégré spécialement étudié pour enfermer un dangereux criminel prêt à tout -y compris mettre le feu à l'hôtel- pour parvenir à ses fins. C'était donc un placard ordinaire, destiné au Pingouin.

Tous s'allongèrent – le Pingouin aussi, du moins techniquement : on peut dire qu'il s'allongeait verticalement – et méditèrent année après année sur l'océan de leurs souvenirs.
Fatigués de leur épuisante journée, ils n'eurent même pas la force d'aller se chercher à manger, ni l'envie après la choucroute de 17h. Ils baillonnèrent le Pinguin pour être tranquilles, et tombèrent de sommeil.

La lumière du petit matin filtrait déjà à travers les rideaux troués, mais tout notre petit monde restait dans les bras de Morphée, mis à part le Pinguin qui gémissait de douleur, après avoir passé la nuit la plus horrible de son existence.
Soudain, une douleur déferla, telle une vague à lame, au creux du ventre de Mme Nassion.
Fiévreuse et mouette, celle-ci cria : « Arghh, j'ai mal, j'ai la peau du ventre toute gonflée !! J'ai le mal de mer et pourtant je ne suis pas enceinte ! »
Tout le monde fut cette fois-ci réveillé, et Léo prit le premier la parole :
C'est peut-être une crise aigüe causée par une allergie quelconque ! Mais ça ne doit pas être très grave.
Tout de même alerté par l'état de Mme Nassion, Trampa courut à l'accueil demander l'adresse d'un bon médecin spécialiste dans les maux de ventre. Pendant ce temps, Mme Nassion, alitée, française depuis cinq générations, gémissait de toutes ses dents.
René fut chargée de surveiller le Pingouin, tout en ayant le pouvoir de torture sur lui s'il ne se tenait pas droit -il n'avait de toute façon pas le choix, enfermé dans ce placard- pendant que Léo et Trampa soutinrent Nassion jusqu'au cabinet du spécialiste, où ils arrivèrent à 10 heures pétantes.
A l'entrée, la sonnette en forme de chasse d'eau produisit un « prout » sonore du plus bel effet, qui montrait jusqu'à quel point pouvait aller l'humour des gastro-entérologues.
On leur indiqua la salle d'attente, commune à plusieurs spécialistes de ce cabinet. Ils virent avec effarement un jeune homme atteint d'onychophagie aigüe, qui se grignotait les deux derniers doigts restants de sa main gauche, la droite n'en étant plus pourvue. Les crissements des dents sur les os décharnés étaient affreux, sans compter qu'il parlait la bouche pleine.
C'est à ce moment là que la porte de la spécialiste du ventre s'ouvrit avec fracas. Une femme en blouse blanche, la quarantaine, hurla avec autorité : « J'ai dit : faut se taire !! »
Et ce fut alors le silence des moignons.

Mme Nassion, bien qu'affaiblie et bouleversée par cette scène insolite, reconnut sa voix.
Quelle surprise pour la malade de découvrir que sa soignante n'était autre que la suisse Annie Bâle, recteur de l'Académie des Voyantes, située près de la ville de Mirecourt.
Ah, je me souviens, s'exclama Mme Nassion, vous étiez le professeur qui nous enseignait la lecture dans les nombrils d'obèses !
Ma chère Emma, quel bon vent t'emmène ? fit-elle, tout en les
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de l'impossible.   Les Chroniques de l'impossible. - Page 3 EmptyDim 9 Sep à 1:47

- Ma chère Emma, quel bon vent t'amène ? fit-elle, tout en les faisant entrer dans son cabinet que décorait de superbes posters sur la nécessité de dépister au plus vite quelques affections rares du tube digestif, ainsi que deux portraits représentant St Luc, patron des médecins, et Ste Angèle, patronne des mères de famille.
- Hélas, ma chère Annie, c'est plutôt l'absence de vents... aïe. Mais que fais-tu ici? Comment toi, une spécialiste reconnue de la lecture prétemporelle ombilicale, es-tu devenue médecin, et à Cognac... ouille, mon ventre.
- Et bien, voyez-vous, un jour je me suis levée, et en me regardant dans la glace j'ai vu que mon destin passait par ce changement de profession. J'en avais marre de contempler des nombrils toute la journée, je voulais voir plus loin, étudier les choses en profondeur, ne plus me limiter à ce qui est superficiel. C'est pourquoi j'ai choisi la médecine et cette spécialité... Et j'y réussis bien, croyez-moi.
- Ah bon? fit Trampa d'une voix pleine de doutes.
- Ne vous inquiétez-pas, le problème d'Emma je vais n'en faire qu'une bouchée. Il n'y a pas meilleur qu'Annie Bâle.
- Euh... fit Léo.
- Maintenant laissez-moi avec Emma, je vais régler ce petit problème.
Sur ce le groupe sortit et laissa la patiente impatiente seule avec son médecin et ses deux saints.
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