Tout là-bas, dans les cieux, on prétend que certains ciels bleus sont si tristes de n'être que bleus, qu'ils épouseraient volontiers nos ciels nuageux.
Mais savez vous pourquoi et comment nos ciels d'ici sont si bellement ouvragés ? Si joliment nuageux qu'ils font des envieux ?
C'est parce que nos beffrois, la nuit, (et cela personne ne le sait), se changent en aiguilles à broder. Beffroi le jour, aiguilles à broder la nuit. Mais chut ! Gardons en le secret ! Sinon, certains ciels bleus trop envieux nous chiperaient nos beffrois. Et sans beffroi, plus d'aiguille, plus de dentelle dans nos ciels, plus de ciels ouvragés.
Que du ciel bleu ! Uniformément bleus ! Quel ennui ! A bailler tant c'est bleu !
S'il vous plait ! Ne dites jamais que nos beffrois, la nuit brodent nos ciels d'ici.
Voila, j'aimerais énormément que cela vienne de moi, mais ce magnifique poeme est issu d'un ami très cher, Jean Michel Branquart (accessoirement directeur du conservatoire d'art dramatique de Lille). Il est issu d'un spectacle qu'il a écrit pour nous apprendre à chérir notre patois, ces mots qui "font à mon coeur comme du miel, je peux pas dire mieux, du miel..."
Je vous laisse apprécier, et n'hésitez pas à demander si vous en voulez plus, car "ces mots, c'est du plaisir à partager" !