Une première fusillade éclate dans un dortoir de l'université de Virginia Tech, à Blacksburg (Virginie), dans le West Ambler Johnston Hall. Près de 900 étudiants sont logés dans ce dortoir situé à proximité du stade de la faculté. Au total, le campus de cette université située à 400 kilomètres au sud-ouest de Washington, en plein coeur des Blue Ridge Mountains de Virginie, compte 26 000 étudiants. Au moins une personne est tuée, plusieurs sont blessées.
C'est ce bilan d'un mort qui restera d'actualité jusque vers 11 heures, lorsque les autorités annonceront soudainement que 21 personnes, puis 32, dont le tireur, ont été tuées. Ce bilan il évoluait encore hier soir sur le nombre de blessés en fait déjà la fusillade la plus dramatique de toutes celles qui se sont déroulées sur des campus américains. En août 1966, un sniper avait tué 15 étudiants et blessé 31 autres sur le campus de l'université du Texas, à Austin. Le drame rappelle aussi celui de l'école de Columbine, dans le Colorado, qui avait traumatisé le pays quand deux lycéens avaient tué 12 camarades et un professeur, avant de se suicider, le 20 avril 1999.
7 h 20
Sur le numéro d'urgence 911, la police reçoit de nombreux appels de demande d'intervention.
8 heures
«C'est le chaos total , rapporte un témoin. Il y a des tas d'étudiants qui courent partout comme des fous, tandis que la police essaie de calmer tout le monde et de retrouver le contrôle de la situation.» Un étudiant, Matt Waldron, raconte à la chaîne de télévision CNN qu'il n'a tout d'abord pas entendu les coups de feu, parce qu'il écoutait de la musique, mais qu'il a vu la police et entendu les sirènes des voitures des policiers : «La police nous a dit de traverser le stade le plus vite possible... C'était la panique. Deux étudiants, un garçon et une fille, ont sauté d'une fenêtre. Le garçon s'est cassé la cheville et la fille est restée sur le sol, en mauvais état.»
9 h 15
Une seconde fusillade éclate au Norris Hall, dans le bâtiment des sciences mécaniques. La police et les ambulances se précipitent sur les lieux. Une vidéo prise par un étudiant avec son téléphone portable montre l'extérieur du bâtiment assiégé par une dizaine de policiers, tandis que des coups de feu éclatent à intervalles réguliers. Plus tard, l'étudiant explique qu'il y a eu aussi des explosions, vraisemblablement la police qui a fait sauter des portes pour pénétrer dans certaines salles du bâtiment. C'est là que le tireur, qui aurait agi seul selon les premières informations, aurait été tué. Une neige légère tombe sur le campus.
9 h 30
Une étudiante, Kristyn Heiser, alors en plein cours, voit par les fenêtres six policiers en train de courir avec leurs armes. Avec son téléphone portable, elle appelle une chaîne de télévision : «On se demandait ce qui se passait, parce qu'ici, c'est plutôt tranquille d'habitude, et il ne se passe jamais rien. Je dirais même qu'on s'embête.»
11 h 30
L'université de Virginia Tech annonce sur son site Internet que des tirs ont éclaté le matin même sur le campus, faisant «plusieurs victimes». L'université ordonne aux étudiants de s'enfermer et de rester loin des fenêtres. Un tireur a été arrêté, et la police en recherche un second, précise l'université. «Il y a eu plusieurs tirs avec plusieurs victimes», poursuit l'université sur son site, sans préciser si les victimes ont été blessées ou sont décédées.
«La police a arrêté un tireur et, dans le cadre d'une procédure policière de routine, continue à rechercher un éventuel second tireur», complète le message diffusé sur la page d'accueil de l'université. Le site de l'université révèle également qu'une prime de 5 000 dollars était promise depuis dimanche à quiconque permettrait l'arrestation du ou des responsables de deux alertes à la bombe qui ont secoué le campus les 2 et 13 avril.
En août dernier, la rentrée universitaire avait été marquée par un autre drame, quand un prisonnier évadé s'était réfugié sur le campus. L'homme avait été arrêté, mais un gardien et un policier avaient été tués.
11 h 45
Le président de l'université, Charles Steiger, évoque «une tragédie monumentale». «Je ne peux même pas commencer à exprimer à quel point je suis touché par cet acte vide de sens, incompréhensible et atroce.» En fin de matinée, l'université organise l'évacuation progressive de tout le campus. Enseignants et employés sont priés de rentrer chez eux. Un hôtel en bordure du campus est aménagé pour accueillir et informer les familles des étudiants. Plusieurs cellules de soutien psychologique sont mises en place.
12 heures
La rédactrice en chef du journal du campus, Amy Steele, interrogée sur une chaîne de télévision, explique avoir été en contact avec des étudiants et des professeurs présents dans chacun des deux bâtiments où ont eu lieu les tirs. L'une d'elle raconte que «beaucoup d'étudiants couraient partout, comme des fous». «L'un des blessés est un étudiant qui a sauté d'une fenêtre pour sortir de la résidence universitaire», rapporte la jeune femme.
13 heures
Le président George W. Bush se déclare «horrifié», selon la porte-parole de la Maison Blanche. Qui précise que le Président «a été averti très tôt, lorsque le bilan des victimes était encore peu élevé». «Sa réaction immédiate a été de penser aux victimes et à leurs familles, aux étudiants, à leurs parents, aux professeurs et à tous les gens de Virginie impliqués dans cet incident choquant.»
14 h 15
La chaîne Fox News annonce, en citant des «sources» du Bureau fédéral d'enquêtes (FBI), que 32 personnes ont été tuées sur le campus.
15 heures
Le responsable de la police de l'université, Wendell Flinchum, dit ne pas savoir pour l'heure si le tireur est un étudiant, ni comment il est mort. L'université doit rouvrir ce matin, pour une cérémonie de deuil prévue à midi. Les cours ne reprendront pas avant mercredi.
Source : le site de libé.
Je n'ajoute rien d'autre, sauf une question : Quand les ricains seront ils assez couillue pour enfin prendre des mesures pour contrôler les armées ?