Autre poème, toujours du même ami (j'attends de voir comment il réagira quand il verra que je les ai postés ici...)
La nature humaine
Un chien aboie au loin
Des pas sur le pave
Deux petits, qui courent
Deux grands, qui courent aussi
Une petite fille
Dans un petit manteau rouge
Et petits souliers noirs
Cheveux brosses et noues
Elle n’est pas loin
Il la voit, la juste devant.
Il est grand, il court vite
Il n’a pas de faux, il ne s’habille pas de noir
On voit sa tete, pas de capuchon
Il a une ombre aussi, elle coure derriere lui
Ses yeux sont noirs
Sa machoire ne se dessere pas
Il porte sa main a son flanc
Il cherche…..
Quelque chose manque
Ou est ce ?
Il cherche, il cherche son instrument
Un organe presque greffe a sa taille
Une extension de son doigt nerveux
Elle coure encore, il s’arrete
Il a trouve, son doigt eclate
Il en a jete un petit morceau
On le voit a peine, c’est tres rapide
Le chien se tait, la fille trebuche
Elle dort, sa petite tete aux belles nattes
Repose sur le pave
Une rose fleurit rapidement sur sa chemise blanche
Toute rouge comme son manteau
Toute noire comme les yeux qui la regardent
La neige boit lentement le liquide tiede
Presque saturee,
Elle refuse presque de cacher
La folie des Hommes, encore et encore et toujours.
Elle n’a pas de nom, elle a beaucoup de noms
Des noms qui se repetent toujours
Oublies encore et encore
Il regarde devant lui
Il regarde par terre, ses yeux tombent dans la boue
Dans la neige, dans l’eau et la poussiere
Ils se heurtent sur le pave cabosse
Ses yeux remarquent le manteau rouge
Qui se deverse lentement
Elle regarde au dessus, monte lentement
Elle ne voit pas les yeux, remarque a peine le toit
Et les branches nues, la neige qui tombe, ni les oiseaux
Ses yeux se perdent dans le bleu
Elle ne verra pas de bleu plus beau
Il se retourne enfin, et remonte la rue
Une rue vide de gens
Pleine de doigts, des doigts qui le regardent
Comme son doigt a regarde la fille
Ils regardent sa tete
Il parait que les neiges ont bu autant de sang deverse
Qu’il y’en a qui bat encore dans les veines
Il parait que des doigts ont pointe autant sur des tetes
Qu’ils en ont pointe a l’interieur des tetes
Ce doigt qui dit……….
C’est lui, c’est elle, montre moi
Un doigt depuis longtemps greffe
A la nature humaine.
Jérôme A.