Au Café.

Sous une neige épaisse et sale, il avance.
L’étui de sa guitare traîne sur le sol blanc.
Il ne sait pas trop encore à qui il se vend.
Debout, devant la porte, il fixe la clenche.
Depuis le café d’en face, je regarde encore.
Café noir sucré, et musique noir américaine,
En fond sonore, et puis serveuse mexicaine.
Une fille traverse, les mecs devine son corps.
Le type bien coiffé, à l’autre table, songe.
Il est paumé et rédige un petit pense-bête.
Il va finir par rentrer dans sa propre mallette.
Il était prévenu, qu’elle disait des mensonges.
Fond de la tasse, j’en demande un autre.
Et attendant, je vois toujours qui défile,
Là, devant le café, le Monde qui file.
Je m’en fou, je cherche quelque chose d’autre.
Je te cherche toi, sur fond de musique américaine.
Je sors du café, et je cours te retrouver.
Puisque que je sais ou te trouver.
Te dire que je t’aime sur de la musique américaine.
Le guitariste n’a pas cogné à la porte.
Et s’il a pas de quoi bouffer peu importe.
La fille qui a traversé, c’est assis, juste à coter,
Du type complètement paumé.
Vont peut être rentrer à deux dans la mallette.
Tu me souris, je t’ai retrouvé.