Démocratie

L'effondrement sovietique a contribué à donner à la rhétorique démocratique de Washington un grand crédit. Le temps semble révolue ou, dans le sillage de Ronald Reagan, Jeane Kirkpatrick polémiquaient contre M. James Carter en l'accusant d'avoir, en parlant de "droits de l'homme" à tort et à travers, miné l'assise de régimes autoritaires non communistes pourtant "plus compatible avec les interêts americains". Avec l'essor du liberalisme, la conviction que la discipline imposée par la mondialisation et le marché limite tout risque de dérapage "populiste" s'est imposée. Comme le constate le chercheur William I. Robinson, on peut, en brandissant la bannière de la démocratie "pénétrer la société civile afin de garantir le contrôle social" par des formes de domination plus consensuelles. "Les stratèges américains sont devenus de bons gramsciens comprenant que le lieu réel du pouvoir est la société civile", à condition toutefois de la fragmenter en groupe et en communautés aux interêts divergents.

Le Monde Diplomatique: Décembre 2007, n°645

Ce passage est tiré d'un article sur les relations Latino-Etats-Uniennes, mais je pense que l'idée qu'il degage peut s'appliquer à bien d'autres contextes.

Alors qu'en pensez-vous? Quelles sont vos impressions? Etes-vous plutôt en accord avec l'idée developpée dans ce passage?

Il me semble en effet qu'il est assez exact que le pouvoir réside désormais plus dans la société civil que dans les gouvernements pour qui l'on vote.
Ce qui est en soit assez inquiètant, cela voudrait dire que ce qui dirige le monde se résume à des interets financiers. Et la finance n'étant pas particulièrement reconnu pour son humanité, tout cela laisse fort à craindre pour notre monde futur. Cependant, je pense qu'il faut nuancer un peu cette idée. Si certe le pouvoir économique est devenu majeur, il reste un pouvoir relativement important aux mains des gouvernements. L'humain et la société humaine est encore au commande de beaucoup de choses, je l'espère au moins.

Mais ça a toujours était le cas ! plus ou moins
et je ne crois pas que c'est fondamental de notre société.

Je parle pour une periode que je connais un peu : le haut Moyen Age Ceux qui avait le pouvoir étaient ceux qui avaient des terres (terres = argent ) !
Le rois qui voulait acheter la confiance des princes donnait ces terres, les princes les donnaient à leurs enfants mais ces enfants n'etaient pas obliger d'honorer le rois comme le faisaient leurs péres. Donc au bout d'un generation (30ans) le rois avait perdu sa terre et la fidélité. Des rois se sont retrouvés quasiment sans terre moins puissant qu'un prince, vivant bien mais sans autorité.

Je pense que l'argent regit beaucoup de chose mais que nous ne sommes pas dans une époque où l'argent regit tout. C'est peut etre pas rose mais on peut toujours trouver des époques qui fonctionnent encore plus sur le pouvoir de l'argent. Evidement c'est pas pour ça qu'il ne faut rien changer.