C’est une première dans les annales du petit écran. Jamais en effet un animateur n’avait pris bille en tête, et avec cette force, le politique, comme l’a fait assez crânement Julien Courbet, à l’antenne de Direct 8, vendredi soir.
Lassé de se voire brocarder et planter chaque jour de nouvelles banderilles, de l’Elysée au ministère de la Culture où, tour à tour, Nicolas Sarkozy, puis Christine Albanel, ont dit tout le mal qu’ils pensaient de son émission, sur France 2, (Service Maximum), Courbet a joliment mis les pieds dans le plat. Sur le thème: si vous voulez ma peau, prenez là. Mais dites le moi en face.
On devine d’ici l’embarras suscité du coté des intéressés, par la charge inédite d’un animateur que l’on pensait comme ses congénères, (légèrement anesthésié, dès lors que cela commence à chauffer), qui, sortant soudainement de ses gonds, met au pied du mur ses principaux détracteurs.
Il est en effet de plus en plus intolérable de voire au fil de déclarations à l’emporte pièce _ d’un Nicolas Sarkozy, ici, d’un Frédéric Lefèvre, porte-flingue de l’UMP, ou d’une Christine Albanel, là,_ le politique se substituer, au fil des semaines et sans vergogne, aux femmes et aux hommes dont c’est le métier.
Il y avait bien longtemps en effet qu’on n’avait pas vu dans ce pays des responsables politiques endosser de la sorte le costume de directeur de programmes et fouler au pied, sans la moindre gène, une règle que l’on croyait gravée à jamais dans le marbre, depuis la loi de juillet 1982, laquelle installa la Haute-Autorité, afin que le fameux cordon ombilical, qui liait jusqu’alors l’audiovisuel et l’exécutif, soit enfin coupé. Foutaises.
L'express.fr
Et oui, oui, le temps de l'ORTF revient-il de plus en plus vite ? Et ben faut croire. Madame la ministre de la culture, et Monsieur le président souhaite visiblement que l'émission en acces prime time de courbet, s'améliore, change pour l'audience, tout ça. Depuis quand le gouvernement pense avoir le droit de faire ce genre de commentaire. Le service public télévisuel, va surement voir son budget fondre suite à la suppression de la pub mais en plus les chaines public vont devenir, chaine d'état.
En tout cas, c'est en ces termes que ça ce pose.