Si tout fout le camp.
Il marche le long des routes sales,
Avec des briques pour tout bagage.
Il y a un sacré soleil qui cogne dur,
Et il glisse sur la route détrempée.
Autant se tirer si tout fout le camp.
Elle coud tous les gants ensemble,
Et elle fait que ça, toute la journée.
Au fond d'une boutique en sale état.
On ne peut pas partir, on a les mains liées.
Autant rester si tout fout le camp.
Il picole depuis qu'il est né, je crois.
Et il passe de 12 bars en barre HLM.
Il roule en chariot de super marché,
Mais maintenant on lui a interdit ça aussi.
Autant rire si tout fout le camp.
Je crois bien qu'il l'aime comme un fou.
Et puis elle, comme elle est plutôt belle,
Elle dit oui. L'amour unique, elle y croit pas.
Mais elle croit à ce que lui raconte ce mec.
Autant s'aimer si tout fout le camp.
Ce cavalier a galopé à travers tout le coin,
Il a galopé des jours entiers sans le cheval.
L'écurie l'avait fait piqué parce qu'il mordait.
Mais le cavalier a quand même continué.
Autant se tuer si tout fout le camp.
Et le gars raconte la vie des autres,
A la télé le dimanche soir ou dans le journal.
Il a chanté sur un vieille air d'opéra
Que tout allait changer avec sa politique.
Autant être sourd si tout fout le camp.
Le mecton faut qu'y raque encore un coup,
Pour finir de tout rembourser des intérêts
De tout cette argent qu'il a prêté un jour,
A un grand mec sec et en costume noir.
Autant voler si tout fout le camp.
Le petit garçon traîne derrière lui,
Toutes les couleurs de l'arc en ciel,
Qu'il a fauché et rangé dans un bocal
Il veut l'offrir à sa voisine sur la dune.
Autant rêver si tout fout le camp.
Identité # 2
Je suis le nom de mon identité défini par les événements et les identités qui se sont créées au grès des rencontres des êtres sans nom nécessaire et des noms sans êtres nécessaires. Je suis ce qui m’a construit mots à mots par la rencontre de moi-même à travers l’identité des autres.
Identité # 1
Je sais qui je suis en cet instant présent, ici et maintenant, je ne sais tout a fait qui j’étais il y a quelques minutes, je ne sais pas vraiment qui je serais dans quelques minutes. Mon Nom n’est pas le nominatif de ma personne, mes mots ne sont pas les révélateurs de mon essence véritable. Je sais que je suis celui que je ne connais pas. Mon identité est uniquement un leurre multiple. Les facettes infinies de mes mots révèlent la seule vraie question : Qui suis-je pour vous ? J’ai l’identité fuyante, je m’échappe dans les regards des autres identités qui me donnent tant de nom différent.
L’aventure de l’écris.
Je piétine sur les fleurs du rêve salé
Des mers ou je n’ai jamais voyagé.
Je me serais voulu un peu aventurier,
Mais je baroude seulement avec l’encrier
Etoile.
Vacances sur côte d’azur,
Et jolie fille par soir d’été,
Belle nuit sous l’étoile
De tente.
Les figures simple dessinées
Par le désir sur son corps,
Courbes délicieuses comme une étoile
De maître.
Où voyage sur souvenirs,
Et mémoire de miroir d’enfance,
Dans la maison pleine d’étoile
D’araignée.
Les amours de jeunesse au printemps
Ou les jolies filles couvertes de baisers,
Sur cette espace vaste de l’étoile
A matelas.
Missive # 2
Effondrement violent vers les fonds béant de l’abyssale ignorance à l’instant où la société te murmure à l’oreille.
Missive # 1
Esprit comme fétu de paille qui vole au vent des connaissances de ces savoirs cumulatifs qui s’inscrivent en paroles dans le corps. Et fait de moi un homme nouveau chaque jour et plus vieux chaque jour. Des nuits aux quêtes d’infini pour emporter en soi l’espoir insolent du partage des dons du verbe, bateau de lumière à la traversée du néant, qui touche au cœur et qui fait de l’homme un homme.
Bac
Bac, bac, bac.
C’est quand on demande à des élèves mal pensant
De réécrire les belles pensées d’auteurs, Que les profs,
Qui ont cessés de penser, leur ont appris.
Bac, bac, bac.
C’est quand le soleil de juin chauffe les esprits
Qu’on demande aux enfants de faire preuve d’esprit,
Sur des copies. Ils attendent les réponses soufflées
Par le Saint Esprit, et finissent l’esprit ailleurs.
Sûrement dans l’été qui né.
Bac, Bac, bac.
C’est quand déjà? … Bac si vite oublier
Dernière pensée de l’esprit d’enfant et après
S’ouvre la vie d’adulte.
Emma’s words.
Tac - et - Tchouc - clac – et – droite – et –coum – ka – hop - et – gauche – puis – zlouk – Youp – swiip – boingg – et …