The Bob Dylan Show.
20h32 ! J’arrive en courrant dans le Zénith, vous connaissez la circulation dans Paris ! J’étais presque en retard, et Dylan ponctuelle comme un coucou suisse a commencé son show a l’horaire prévu. Heureusement j’entrais pile poil au moment ou résonnait les première notes. Je grimpe 4 à 4 les marches et découvre la scène, garnit dans le fond par un grand rideau rouge.
Dylan était là, de profile, derrière un clavier, entouré de ses 5 musiciens, un chapeau sur la tête ! Sa voix nasillarde, attaqué par le tabac et défoncé par l’alcool m’a paru au début un peu enroué ! Comme si par moment il avait un chat dans la gorge. (Et je ne parle pas du petit chaton, mais du gros matou a sa mémère !). Ca m’a passablement inquiète parce que comme chacun sait, Dylan en concert c’est quitte ou double ! Soit il est en forme et il vous fait un concert du feu de Dieu, ou alors il a trop fumé la veille et il vous fait un concert … euh … mauvais ! Ils sont nombres les fans qui se sont dit un soir de concert : « J’aurais mieux fait de rester chez moi a regardé les parcmètres ». Mais heureusement très rapidement, la voix de Bob s’est éclaircit (Si cela est possible !). Ce vieux monsieur, bien sur manque un peu de souffle et il ne fait rien pour l’arranger, entre chaque chanson il allait tirer une latte sur sa clope, Mais cela ne l’a pas empêché de rugir son Highway 61 plaquant sur leur siège les spectateurs ! Le concert a été envoyé sur un rythme très Rock’n’Roll, pas le temps d’aller pisser entre 2 chansons. Tout le concert a été très Rock, tout les morceau ont été jouer électrique, Il est loin le temps ou Dylan ce faisait huer allégrement par une foule choqué de le voir jouer électrique. Du début à la fin, Dylan n’as pas quitté son clavier, ne touchant pas une seul guitare du concert, attrapant de temps en temps un harmonica pour nous donne un solo, accueillit par une clameur dans la salle a chaque fois. Tout ça était très statique, Dylan ne bougé pas, ses musiciens non plus. Mais pourtant parce que Dylan est un monstre sacrée, parce que Dylan et l’apôtre du Folk rock. Tout le monde avait les yeux rivés sur scène regardant et écoutant surtout.
Il faut dire que l’immobilité qu’il y avait sur scène était largement compensée par la musique rock et virevoltante. Le grand truc de Dylan c’est de réorchestrer ses chansons en live, ne vous attendait pas à entendre le disc quand vous allez voir Dylan en concert ! Les chansons sont les même et pourtant différentes. Et le petit jeu du public consiste a retrouvé le titre des chansons. « Merde ! C’est la quelle celle là !? » Ce soir là Nous avons eu le droit à : Maggie's farm, qui ouvrait le concert de superbe manière, Tonight I'll Be Staying Here, I Don't Belive You, Just Like Tom Thumb's Blues, It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding), Girl Of The North Country, It Ain't Me, Babe, Highway 61 Revisited, A Hard Rain's A-Gonna Fall, Desolation Row, Like A Rolling Stone et All Along The Watchtower .
Il a fait un petit pose, au milieu du concert, juste le temps pour lui de changer de chapeau et d’aller pisser. Et il est revenu. Le rideau rouge derrière c’était ouvert à la façon des vieux théâtres, sur un fond noir qui s’est soudain parsemé d’étoiles quand est arrivé Desolation Row. Je ne vous cacherais pas mon émotion à ce moment, c’est sûrement ma chanson favorite de Dylan et ce soir il l’a joué a la perfection avec son band.
La salle tout le long du spectacle a été calme, une ovation a la fin de chaque chanson, des cris de joie aux premières notes de la suivante. Le mot que me vient a l’esprit était admiration et respect. Dylan n’a plus rien a prouvé à la face du monde. Il est vieux, il n’a pas eu la force ce soir là de toucher une guitare, on sent qu’il n’a plus la forme de ses glorieuses années et qu’il a perdu de son énergie mystique. Mais son aura intacte fascine toujours autant. Elle on l’aime toujours tant, parce qu’il ne cherche pas a caché son age, parce qu’il ne balance pas au début de ses concerts un « Bonsoir ! Paris ça va ? » Pour tout ça on l’aime Bobby ! Puis est arrivé la fin, Dylan et ses musiciens sont venu en avant scène, un petit geste de la tête et ils sont sortit. La salle c’est alors enflammé, tapant du pied, criant, applaudissant, et au bout de quelques instant la lumière sur la scène c’est rallumé, et Like a rolling stone a commencé sous les cris de la foule aux anges d’entendre ce morceau mythique.
Et puis Dylan nous a présenté ses musiciens et All Along the Watchtower a été enchaîné tout de suite après pour conclure le show, dans une version électrique et explosive qui n’a rien à envier a la version de Hendrix.
Et voilà c’était fini, et ce soir je suis repartit dans la nuit froide de Paris avec dans la tête tout plein de ces idées bêtes, de ces trucs marrant, de ces impressions que demain rien ne sera pareil, avec l’impression d’être dans une chanson du vieux Bob.
Nemo