Dans la main.

Dans la main.

Un soir de perdition dans un vieux jazz bar,
Un peu pourri et démodé de la nouvelle Orléans.
Alors que sur sa guitare usée, un vieux noir
Marmonne une chanson blues dégelasse,
Une serveuse un peu gauche m’apporte une bière.
J’ai aux pieds des vieilles rangers éventrées,
Qui ont vue presque toutes les routes d’Amérique.
Mais les temps ont changés, sur les routes,
On marche souvent sur la tête maintenant.
Alors que sous le ciel étrange chargé d’étoiles
Qui brillent comme les lunes de Miro.
Des alcooliques vomissent dans les caniveaux.
Un type balbutie qu’il n’a jamais vraiment vécu,
Qu’il aurait voulu être simplement une pierre qui roule.
Alors que je commande à nouveau, je songe,
A tout ces gens rencontrés, à toutes ces histoires racontés.
A l’absence de direction pour trouver une maison.
Trouver qui l’on est sur la route, celle qu’on a choisie.
Alors que le bar se vide, je pleure sur mes mains.
J’ai traversé tout un pays pour me perdre et trouver,
Trouver ce qui était à coté de moi, déjà.
Vivre vite, et toujours être jeune, pour toujours.
Mais pour rentrer il faut un jour être partis, savoir
Comment souffle le vent, comprendre que tout
N’est pas brisé définitivement. Mais tout est bien.
Je sais maintenant que le bonheur est toujours
A la porté de notre main.